Viktoria Prischedko à la Saint Louis de Poissy

Des ambiances magiques. Seul un travail dans le mouillé peut libérer une telle lumière.

 

http://prischedko.de/   :   le site de Viktoria et Slawa

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Viktoria Prishedko, Trêves, Allemagne.

Viktoria Prishedko est née à Kischenjow, en Moldavie. Diplômée de l’Académie des Beaux-Arts de Kiev et de l’École d’architecture du Monument à Trieste, elle s’est rapidement tournée vers l’aquarelle. L’artiste partage la même passion que son époux, Slawa, lui aussi lauréat de nombreux prix et distinction. Viktoria est membre de l’Association des Arts Plastiques et de l’Institut Européen de l’Aquarelle. Elle était à la Saint Louis de POISSY samedi 28 janvier 2012, pour rencontre démonstration très attendue.

 

VIKTORIA PRISCHEDKO à la Saint Louis de Poissy

 

Rencontre autour de l’aquarelle samedi 28 Janvier 2012.

 

Discrète et souriante, Viktoria Prischedko, qui expose actuellement sur Paris, s’installe devant sa grande feuille blanche. Le public d’aficionados est charmé. Ils la connaissent de réputation cette artiste née en Moldavie, qui habite en Allemagne, à Trier, et qui nous fait l’immense plaisir de venir à Poissy ! Ils vont enfin pouvoir découvrir son travail. Viktoria excelle dans les aquarelles urbaines  aux ambiances énigmatiques.

Son époux, également artiste, l’a accompagnée.  Slawa  peint  à l’aquarelle, des thèmes bien différents de ceux de son épouse, mais dans une approche tout aussi spontanée…et mouillée !

Ce samedi Là, c’est Viktoria qui offrait une belle démonstration sur l’invitation de Pétra Wauters de l’atelier Aquarelle à « La Saint Louis » de Poissy.

Adepte de l’aquarelle dans l’humide, Viktoria travaille sur un papier très résistant, 600 g/m2. Architecte de formation, elle attache une grande importance à la perspective et réalise donc un dessin très précis avant de poser ses couleurs. Précis ne veut pas dire abondance de détails. Au contraire. Précis signifie explicite, on va à l’essentiel, on clarifie. Pour ce faire, il faut maîtriser l’art du dessin. L’artiste n’a aucun support visuel, aucune photo ou illustration. Tout est  élaboré, échafaudé dans sa tête, en esprit. Voilà qui est pour le public assez déroutant.  Quelques lignes et  traits choisis avec soin l’aideront à construire son œuvre. On entrevoit une place, une rue, des arches, quelques fenêtres, et des silhouettes. Certains éléments du dessin disparaitront car l’artiste décidera, tout au long de la  progression de l’aquarelle, avec toute la concentration requise, des choix à faire, dans l’urgence, car l’aquarelle humide n’autorise pas les hésitations et pas davantage les rependis. Pour être mouillé, le papier l’est. Abondamment, recto verso. L’aquarelliste pose de son gros pinceau ses premières touches de couleur. Ce sont elles qui déjà créent l’espace et le mouvement. Pourtant rien n’est encore dit, rien de précis. Il s’agit de tâches colorées qui fusent sur le papier légèrement incliné, se répandant les unes sur les autres.  Rapide, précise, d’une main sûre, Viktoria joue avec les couleurs sur sa grande palette. Des jaunes, des violets et des bleus seront les couleurs dominantes de son œuvre.  Elle ne retouchera pas, ou très peu, afin que les pigments gardent tout l’éclat de leurs teintes vives. Elle évite ainsi de les ternir. Elle s’attache ensuite à apporter quelques détails, au fur et à mesure que le papier sèche, sans surcharge là encore, en utilisant un peu plus de matières, chargeant ses pinceaux de pigments colorés, juste ce qu’il faut, savamment dosés, et en appliquant ces touches sur le papier toujours humide, mais plus aussi détrempé. La scène s’anime, comme par magie. Les couleurs ajoutées au dernier moment apportent plus de profondeur. Ici, l’artiste retire de la couleur, essuie avec assurance le surplus d’eau et de pigments. Là, elle fonce encore, soucieuse de rendre les volumes encore plus présents. Et soudain …Nous y sommes. Le spectateur peut se promener sur cette place mystérieuse, énigmatique. Étrange scène urbaine. Il a plu, la nuit tombe, les silhouettes se pressent, et la lumière danse sur le sol mouillé. La place de Viktoria est à la fois irréelle, proche de l’abstraction, et tellement vraie et tangible.

Émotion partagée !!

 

L’art de Slawa Prischedko

Des portraits, des nus, des femmes alanguies ou en mouvement, des danseuses  gracieuses, des attitudes à la fois naturelles, évasives et distanciées, des œuvres paisibles, qui, pour certaines, évoqueraient  un Klimt, sans doute aussi dans cette manière théâtrale d’exposer ses personnages, car le théâtre est sa passion. Elle peut s’exprimer à travers ses aquarelles… Slawa n’a rien à envier à son épouse. Il est lui aussi lauréat de nombreux prix et distinctions en Ukraine, Russie et France et son travail dans le mouillé est exemplaire. Il en livrera quelques secrets bientôt, à l’occasion d’une prochaine rencontre, à Poissy !

 

Pétra Wauters


 

Un petit mot de Viktoria, visiblement très contente de cette rencontre et qui envoie le bonjour à tous.

Hallo Petra,

vielen Dank für Ihre e-mail und die Fotos. Es ist eine schöne Erinnerung.
Wir sind für paar Tage in Paris geblieben und  sind gut gestern nach Hause gekommen.
Vielen Dank nochmals für die schöne Organisation und die angenehme Atmosphäre .
Liebe Grüße an alle
bis dann
Viktoria Prischedko